Le développement du marché du solaire permis par la baisse des coûts dans le secteur engendre un accroissement considérable de la production de déchets liés à l’industrie du solaire photovoltaïque au niveau mondial. Les conséquences de ces déchets sont de plus en plus visibles sur le continent africain qui ne dispose pas de nos jours d’infrastructures adéquates pour le traitement et le recyclage.
Le Burkina Faso à travers son Agence Nationale des Energies Renouvelables et de l’Efficacité Energétique (ANEREE) mène plusieurs actions afin de structurer la gestion de ces déchets solaires. En ce sens un Plan de gestion des déchets du système photovoltaïque et des équipements énergétiques efficaces a été publié en 2020. Selon cette première étude, les différents acteurs intervenant dans ce domaine exercent dans l’informel et sont pour la plupart dans les grandes villes comme Ouagadougou et Bobo-Dioulasso. Ils se regroupent régulièrement en de petits comités et sont à la recherche de composants tels que le cuivre, le plastique ou le verre. Les types de batteries recherchés par ces acteurs sont les batteries au Plomb. Ainsi, les autres types de batteries sont jetées dans la nature et contribuent à la pollution de l’environnement.
Il ressort également de cette étude que de 2010 à 2018, 83 340 tonnes de panneaux photovoltaïques ont été importés et enregistrés auprès des services de la douane burkinabé, contre 26 698 tonnes pour les batteries de 2015 à 2018. Ces chiffres ne prennent pas en compte les quantités importées concernant les équipements d’occasion. Etant donné que la durée de vie d’une batterie est comprise entre 4 à 15 ans et 20 à 30 ans pour les panneaux, cela présage des volumes importants de déchets à traiter dans quelques années au Burkina Faso.
Au regard de ces chiffres galopants, il est primordial de mener des actions concrètes sur cette problématique afin de trouver des solutions pérennes pour le bien-être de l’environnement et des populations.